Plan 2020-2022 contre les violences faites aux enfants

Alors que des milliers d’enfants continuent aujourd’hui de subir la maltraitance de parents, de proches ou encore de professionnels, le plan 2020-2022 contre les violences faites aux enfants  prend malheureusement encore tout son sens.

plan 2020-2022 contre les violences faites aux enfants

Pourquoi la mise en place d’un plan anti-violences pour protéger les enfants est encore si important aujourd’hui ?

Si la lutte contre les violences faites aux enfants est l’un des plans phare du quinquennat en cours, c’est notamment à cause des chiffres horrifiants qui sont toujours recensés en France encore aujourd’hui.

En effet, le chantier est aussi terrifiant qu’impressionnant ! Voici quelques chiffres :

  • En 2018, le nombre d’enfants qui ont été victimes de violences (directes ou via de mauvais traitements) et d’abandons s’élève à plus de 52.000.
  • Les infanticides continuent d’exister à ce jour et plus de 130 mineurs ont trouvé la mort en 2016. Pire encore, dans plus de la moitié des cas, c’est l’un des parents qui s’avère être à l’origine de ces assassinats.
  • Enfin, il s’avère que parmi les femmes qui appellent le 3919 pour témoigner de violences conjugales, 83% d’entre elles ont des enfants, eux-mêmes témoins de ces violences (dans 93% des cas) voire même victimes eux-aussi dans 21,5% des cas de maltraitances physiques.

Quelles conséquences physiques et psychologiques sur la vie des mineurs victimes d’actes de violence et de négligence ?

Outre ces chiffres atroces que l’on peine à croire, ce sont les conséquences physiques et psychologiques qui impactent la vie de ces enfants victimes de violences qui motivent particulièrement l’ensemble des mesures visées par le plan 2020-2022 contre les violences faites aux enfants.

Avant toute chose, notons que la maltraitance faite aux enfants revêt malheureusement plusieurs visages… En effet, sont considérées comme des maltraitances infantiles les violences physiques mais également psychologiques, sexuelles, les négligences en tous genres, l’exploitation commerciale…

Et les conséquences liées à ces maltraitances sont terribles :

  • Les nourrissons maltraités ou traumatisés (notamment par des secouements, etc.) ont 40 fois plus de risques de décéder qu’un nourrisson choyé et en bonne santé.
  • Les conséquences socio-affectives et comportementales telles que l’anxiété, la dépression, l’agressivité, la consommation de stupéfiants, les actes de violences ou de délinquance, etc. sont des conséquences à long terme malheureusement typiques présentées par les enfants qui ont eux-même subi la maltraitance dans leur plus jeune âge.
  • Enfin, une diminution des capacités cognitives et neurologiques telles que la capacité d’attention, le développement du langage etc. ainsi que l’apparition de maladies chroniques comme l’asthme, le diabète, etc., font partie des conséquences graves qui impactent les enfants victimes de violences.

 

En quoi les professionnels sont concernés par ce plan et quelles mesures phares vont être mises en place pour améliorer la protection des mineurs dans le cadre du plan 2020-2022 contre les violences faites aux enfants

Particulièrement vaste, le plan 2020-2022 contre les violences faites aux enfants s’adresse aux enfants comme aux adultes, aux professionnels, aux associations… Découvrons les 6 mesures phares :

  • Libérer la parole des enfants mais également celle des adultes témoins ou encore des professionnels soupçonnant de quelconques actes potentiels de maltraitance.
  • Aider au dépistage en améliorant l’accompagnement des professionnels dans la reconnaissance de la maltraitance et le signalement des actes relevés. A cette fin, 2 équipes pédiatriques dédiées dans chaque région deviendront référentes afin d’aider les professionnels, notamment les médecins, pédiatres… et de les former au repérage des violences faites aux enfants
  • Plus de contrôles et l’accès systématique aux antécédents judiciaires des professionnels qui exercent une activité au contact des enfants.
  • Plus de sensibilisation, tant auprès des parents de tout jeunes enfants (en les alertant notamment sur les conséquences graves qui découlent d’un secouement…) à travers le carnet de grossesse… qu’auprès des écoles afin d’y aborder le sujet des violences sexuelles et de s’assurer de la bonne politique en matière d’éducation à la sexualité
  • Renforcer l’accès au 119 et surtout le niveau de réponse à ce numéro avec pour objectif le “zéro appel sans réponse
  • Et enfin, prévenir la récidive en renforçant le recensement de données sur les violences subies dans l’enfance afin de prévenir un maximum les actes de maltraitance générés en conséquence des violences subies.

 

Les associations qui œuvrent à la sensibilisation aux violences et au harcèlement scolaires seront elles aussi sollicitées et même labellisées afin de pouvoir être repérées et contactées par les municipalités dans le cadre d’activités périscolaires.