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Petite enfance : l’impact du plan Pauvreté de Macron

Dans sa volonté de refonder le modèle social français pour éradiquer la pauvreté, Emmanuel Macron et son gouvernement ont orienté le premier engagement du plan de Lutte contre la Pauvreté sur la petite enfance. L’objectif est de rompre la reproduction de la pauvreté en favorisant l’égalité des chances dès les premiers pas. Alors, concrètement, quelles sont les mesures en lien avec la petite enfance et avec les assistantes maternelles ?

Démultiplier les lieux d’accueil

« La bataille qu’il nous faut conduire aujourd’hui c’est celle d’une réforme en profondeur des modes de garde. Les gardes d’enfants de 0 à 3 ans sont en ce moment, ce lieu essentiel de l’apprentissage de la vie, de cet éveil cognitif, qui permettra à l’enfant d’avoir plus de chances, à l’adolescent de mieux s’orienter et à l’adulte de s’en sortir (…). » Emmanuel Macron (Discours de lancement de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté)

Favoriser l’accès aux enfants de 0 à 3 ans à des structures d’accueil adaptées est une priorité. Il est donc nécessaire de développer le nombre de lieux d’accueil et ce particulièrement dans les zones sous-dotées pour enrailler l’exclusion et la différence dès l’éveil.

Ainsi, le gouvernement a prévu d’apporter un soutien financier aux communes ciblées et s’est fixé comme objectif de construire 30 000 nouvelles crèches et 1 000 relais d’assistantes maternelles (RAM) en 5 ans.

Faciliter l’accès aux divers modes d’accueil dès la petite enfance

La volonté du gouvernement réside également dans le fait de permettre l’accès à ces lieux d’accueil pour tous, à TOUS : sans aucune discrimination face à certains critères comme le niveau social, la localisation du domicile ou encore le revenu. Pour ce faire, 3 types de bonus ont été créé :

  • Le bonus “handicap” afin d’absorber les coûts de structure liés à l’accueil d’enfants handicapés ;
  • Le bonus “mixité sociale” favorisant l’accueil d’enfants issus de familles particulièrement modestes ;
  • Et le bonus “territoires” permettant d’aider les communes “pauvres” à ouvrir des places d’accueil dans les zones désignées comme prioritaires.

Une plus grande transparence dans l’attribution des places en crèches est également prévue, toujours dans le but d’éradiquer la discrimination en lien avec la pauvreté.

Et enfin, la mise en place du tiers-payant dès le premier trimestre 2019 pour permettre aux parents-employeurs des assistantes maternelles de ne pas commencer à avancer d’argent alors qu’ils bénéficient d’une aide de l’Etat.

Améliorer l’accompagnement des professionnels pour renforcer la qualité éducative de l’accueil

Afin d’assurer un continuum de 0 à 6 dans l’apprentissage de la langue française, un plan de formation continue associé à un référentiel pédagogique qui sera commun à l’ensemble des 600 000 professionnels de la petite enfance sera mis en place. Ce plan sera d’ailleurs associé aux formations des enseignants du 1er degré toujours dans le but de maximiser la bonne continuité ainsi que la qualité de l’éducation dispensée aux enfants dès la petite enfance.

Enfin, un budget sera également débloqué pour mesurer l’impact de ces investissements dans la lutte contre la pauvreté.

C’est plus d’1 milliard d’euros de budget qui devrait être investi pour permettre à ces mesures de voir le jour avec pour objectif d’enrayer la pauvreté dès la petite enfance.